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AU BALMASQUÉ

RIZE

RIZE, le film de David Lachapelle promet d’être la sensation de la rentrée. Sa sortie prévue pour le 14 septembre, annonce une révolution:celle du Krumping soit dixit Lachapelle himself “une forme révolutionnaire d’expression artistique issue de l’oppression d’une couche sociale de la population américaine”.

Présentée comme une alternative aux danses hip hop habituelles, le Krumping qui sert de fil conducteur au film dans sa description, est originaire des quartiers de Los Angeles.

Autrement plus agressives que les face à face en popping, locking ou autre breaking, les joutes de Krumping tirent leur origine de la démarche de Tommy le Clown, un éducateur de South Central (Los Angeles).

Ce style a été inventé en réponse aux émeutes raciales générées par l’affaire Rodney King. Passant du Clowning au Krumping, les jeunes de Los Angeles se sont appropriés cette expression dont la mise en scène passe par un soin apporté notamment à l’attitude souligné par un maquillage.

Si les rendez-vous du genre rassemblent déjà des milliers de spectateurs, l’impact du phénomène en France pose encore question sur ce territoire où les codes des danses associées au mouvement hiphop sont largement affirmées.

D’ailleurs l’innovation du Krumping ne se situe pas tant au niveau de l’originalité des mouvements mais au niveau des attitudes où les danseurs n’hésitent pas à s’alpaguer. La technique rappelle effectivement les danses africaines mais aussi dans une moindre mesure la gogo de Washington de la fin des années 80. Lachapelle avec son aura et son talent donnera en tout cas, plus qu’un écho au phénomène. Le personnage est classé parmi les dix plus grands photographes du moment et son travail fait et son travail fait école. Gageons que le HipHop et sa savante science de la transformation saura intégrer cette proposition dansée.…

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LE KRUMPING DANS LES CLIPS :

- Missy ELLIOTT “I’m really hot”
- Black eyed Peas “ Hey Mama” - Chemical Brothers “ Galvanize”
- Skinny Puppy “Pro-test”

LE KRUMPING SUR LA TOILE :

- www.getkrump.com
- www.davidlachapelle.com
- www.rizethemovie.com

EN LUCARNE

MTV DANCE CREW

L’émission MTV DANCE CREW propose de suivre dès le mois d’octobre une équipeconstituée de 8 danseurs hiphop dans son quotidien soit de l’entraînement à la compétition. La sélection des membres de cette équipe s’effectuera le 2 juillet à La Bellevilloise, 19/21 rue Boyer, Paris 20ème à partir de 10h00. Techniquement top rock, footwork, powermoves ou styles de danse debout seront autant de critères déterminant pour le choix des participants qui incombe à Lamine (B.O.T.Y), Nasty (Quality Street) et Matthias (Fantastik Armada). Pour vous inscrire à ce casting : mtv.fr/dancecrew ( pour ceux qui ne pourrait se déplacer sur Paris le 2/07, le site précise comment envoyer des vidéos). H.I.P H.O.P de Sidney ou Star Academy, le bal est ouvert.

LA PART BELLE

Sofia, dont la fougue et la détermination ont été relevées par plus d'un au cœur de la vie du mouvement hiphop, continue d'ouvrir les portes à force de talent. Dans le projet du Vagabond Crew ou de la compagnie Afro-dite, elle garde les pieds sur terre tandis qu'on lève la tête avec plaisir pour la voir en quatre par trois.

 

 

 

 

 

 

 

 

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WORK IN PROGRESS

Gemini gravit une marche de plus dans sa dévotion à une école stylistique, le locking. Le projet Obsessive Funk rend à travers une fiction, sous la forme d’un moyen métrage, hommage à l’esthétique qui porte le lock. Co produit et co réalisé avec Paul Beletre, le film pose sa trame sur une intrigue policière dans l’univers des danseurs. Sont mis en scène un meutrier, l’assassinat des principaux acteurs du lock, les jazz rockers dans le rôle des méchants.

L’occasion est ainsi permise à Gemini de faire valoir sa légitimité dans ce milieu acquise au plus haut niveau et à l’international. Des figures du genre tels Greg Campbellock Jr, Fluky Luke, Mr Penguin(R.I.P), Shabba doo ,OG Skeeter Rabbit , Ana Sanchez,Flo Master, Junior ou Pat Cesar se sont d’ailleurs rendus complices de cette aventure dont la sortie est prévue fin juin en DVD.

La bande annonce d’Obsessive Funk est déja disponible sur le site www.style2ouf.com , pour plus d’infos www.geminilock.com

 

 

NOUVELLE VAGUE

Le 7eme art nous a livré après les Style War, Wild Style, Beat Street, Breakin’ 1 & 2, des annés 80, une seconde déferlante de films dont le cœur porte de près de loin sur les danses associées au mouvement hiphop.

1- HONEY (juin 2004): 298 copies - 435 927 entrées Le Flash Dance des années 2000 soit il était une fois l’Amérique facon rêve américain de danseur, for sure.

2 - STREET DANCERS (You Got Served) ( juin 2004) : 126 copies - 358 000 entrées Pour rappel, “Street dancers”, dont le budget s’élevait à 8 millions de $, a réalisé 40.3 millions de $ de recettes aux USA. Un second numéro est prévu et le tournage pourrait se dérouler cet été.

3 - LE DÉFI (mai 2002) : 147 copies - 248 000 entrées A premières vues un ersatz de Breakin’, le film met en scène une jeune génération de danseurs hiphop dont la plupart sont depuis passés maîtres. A regarder comme une comédie musicale. Source : cbo box office

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COUPÉ DÉCALÉ

Après le coup de force de son édition 2004, le festival Montpellier Danse s’ouvre dans une moindre mesure à l’expression chorégraphique hiphop avec Sekel de la compagnie Hors Serie. Un beau projet dont la forme prolonge de manière collective le petit bijou qu’est Chronic(s) soit une certaine forme de théâtralité dans la chorégraphie hiphop. Dans le texte de présentation du festival, la démarche des battles semble opposée à celle de l’écriture chorégraphique puisque, soit disant , les danseurs de Sekel “se réapproprient leurs corps menacé de devenir de la chair à concours”. Fort ! C’était déjà du côté de Montpellier l’an passé qu’à l’occasion de la prise du Corum, et non pas de la Bastille, l’on s’interrogeait au sujet du HipHop Sampler de Franck II Louise sur les différents courants dans la création hiphop. Une analyse sociologique feignait y déceler un lien avec les origines des créateurs. Suspect...

En attendant, la Villette 2005 fera toujours du Hors les Murs et la vitrine parisienne manque aux projets dont la dynamique ne s’essouffle pas pour autant. Les Rencontres chahutées, oui, mais les Rencontres nécessaires... Allez demander aux danseurs baroques s’ ils n’aimeraient pas qu’on leur prête telle attention. En attendant Bruno Beltrao se fait l’apôtre du HipHop brésilien, année du Brésil oblige. Son spectacle pas mal du tout, semble t-il, est malheureusement souligné par un discours ambigü qui affirme la volonté de mettre le hiphop en crise afin que se rencontre hiphop et philosophie ! Tout un programme qui plaît notamment aux plus grands détracteurs de la démarche scénique. Côté battles et autres défis, leur multiplication exponentielle fait quelque peu perdre la tête. Les titres emportés voient leur valeur diluée dans un circuit qui a du mal à affirmer ses critères de sélection et son sens.

Le battle est nécessaire à l’enrichissement du vocabulaire hiphop. Certes, mais le battle qui crée des conflits de générations, n’offre aucune perspective de professionnalisation et donne des grands rendez-vous populaires démagos doit revoir sa copie. Force reste aux publics et l’important est dans le maintien de cette sacré vitalité.

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